Le flamenco

mercredi 18 mars 2009

Le flamenco est un art créé par le peuple gitan et andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouirent au long des siècles en Espagne. À l'origine le flamenco consistait en un simple chant a capela dont le premier genre fut la toná, établie dans le triangle formé par Triana, Jerez et Cadix. Puis sont apparus les claquement des mains, la danse et la guitare. La danse et la guitare s'expriment désormais souvent seules, bien que le chant soit toujours considéré comme le cœur de la tradition. Plus récemment, des instruments comme le cajón, les palillos , et la guitare basse, ont été introduits dans le milieu. Le flamenco trouve son origine dans trois cultures : musulmane, juive et andalouse. Exégètes, musicologues, chercheurs, s'accordent à penser aujourd'hui que Triana , est le berceau du flamenco. C'est en effet dans cette ville que poètes et musiciens trouvèrent refuges vers le XVIe siècle. D'autres sources, telle la bibliothèque de Séville, fait remonter la venue de troubadours « réfugiés » en raison de persécutions au XIIIe siècle. Il est souvent dit que le flamenco est né des Gitans. Ce qui, comme le souligne Michel Dieuzaide n'est pas tout à fait exact, et de nuancer : « Le flamenco ne se confond pas avec les Gitans, il s'en faut ; les payos , y jouent un rôle important, mais les Gitans lui donnent son style ». Certains historiens considèrent que les Gitans par nomadisme, ont fortement contribué à la diffusion du flamenco en arrivant en Espagne, au début du XVe siècle. Les Gitans intégrèrent les diverses sonorités musulmanes, telles que nous pouvons encore les entendre de nos jours, avec el Hadj Abdelkrim Raïs 1, tout en en modifiant le rythme. Ils s'inspirent également des cantiques liturgiques chrétiens mozarabes, ou « rites mozarabes », dont la présence est attestée dès le début du IXe siècle. Ces liturgies seront remplacées vers le début du XIe siècle par les papes qui se succéderont, ainsi que par les rois de Castille et d'Aragon. Elles seront de nouveau autorisées au XVIe siècle par l'évêque Cisneros de la cathédrale de Tolède, qui voit là une bonne façon de ramener au bercail les « Infidèles ». Le Mozarabe apparaît pleinement dans la poésie des troubadours appelée « muwachchaha », terme que l'on retrouve déformé dans la langue Rom sous la forme « muvaachaha ». Enfin, la profonde sensibilité musicale des Gitans, puise également dans la douceur, l'exil et la tristesse des berceuses des mères juives.





Source texte: http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_flamenco

Source image:http://omaidi.fr/ocio/local/cache-vignettes/L250xH367_jpg_alandalus-2-44c27.jpg

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